Ça s'est passé près de chez vous. Le 23 septembre , Le squat d'Alternation a été investi par la police qui a procédé à l'expulsion de ses derniers occupants.
Cela faisait déjà longtemps que planait une menace d'expulsion, des négociations avaient été engagées avec la mairie pour que ce lieu puisse être viabilisé.
Le collectif a apparemment obtenu un lieu de remplacement mais celui-ci ne peut accueillir que les artistes plasticiens ...
Et que deviennent les musiciens, performers, comédiens,... qui ne répondent pas à cette classification de plasticiens ?
Ils sont priés de trouver une structure adaptée à leur activité : "une place pour chaque chose, chaque chose à sa place...." .
Oui mais s'ils font à la fois de la musique, du théâtre et des arts plastiques !?
Pourquoi ne peuvent-ils pas faire toutes ces choses dans le même lieu ? Ça serait tout de même plus pratique !?
Au hit parade des paradoxes "made in france", il y en a un qui illustre très bien je trouve l'injustice à laquelle les squats doivent faire face : notre politique culturelle.
Petit rappel : années 50, Malraux était alors ministre de la culture et de l'information sous le gouvernement de de Gaulle et met en place "les maisons de la culture" dans quelques villes pilotes. Son souhait était que ces lieux comparés à des "catédrales de la culture" réunissent tous les arts et tous les publics. Or dans la pratique il n'en est rien.
Ces lieux dispensent à grand frais les artistes officiellement reconnus pour satisfaire une mince partie de la population, la prétendue "élite intellectuelle".
Résultat, là où l'état voulait rassembler, il n'a réussi qu'à exclure. Dûr constat pour l'état providence. Encore plus dûr est de constater que des structures sans grands moyens financiers réussissent là où l'état a échoué.
En pronant l'autosuffisance comme moyen d'indépendance, en cherchant à développer l'échange comme richesse culturelle, en s'appropriant des lieux désaffectés, les squats artistiques fédèrent les motivations et les cultures de français de tous les milieux.
Quelle chance me direz-vous . Oui mais voilà, ils ne font pas comme tout le monde, ils sont hors la loi, ouh les vilains petits canards .
"Il faut fermer tous les squats" dixit monsieur sarkozy à qui je dédicace ce petit lien hypertexte
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Le fait de vouloir détruire des lieux qui répondent aux attentes de beaucoup de français (en particulier des jeunes) et qui sont les vecteurs de nos valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, sous des prétextes futiles comme les normes de "sécurité", n'est-ce pas une preuve flagrante de l'incapacité de l'état à sauvegarder la culture française ?
Est-ce ainsi que l'état entend développer la culture en France ?
Entre autres squats, Le Théâtre de verre est actuellement menacé d'expulsion et risque fort de connaître le même sort que le squat d'Alternation. Ils ont besoin de votre soutien
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